Rappelons,
en guise de préambule, brièvement quelques propositions de la communauté
scientifique.
Il
est urgent de fermer toutes les centrales à charbon, de décarbonner les
bâtiments (coût 300 milliards) d’ici 2050, de doubler les transports en communs
dans toutes les villes, d’augmenter de 20 % l’efficacité
énergétique des poids lourds et diminuer de 20 % les émissions de gaz à
effet de serre produits par l’aviation par kilomètre parcouru. De s’engager dans
un reboisement massif dans les dix ans, de changer les pratiques agricoles,
réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre de l’industrie
d’ici 2050, de mobiliser 1000 milliards de dollars par an pour les actions en
faveur du climat, de faire en sorte que la banque mondiale émette dix fois plus
d’obligations vertes d’ici 2020.
Juste
un exemple pour faire comprendre l’étendue du désastre. Un seul
litre de pétrole utilisé aujourd’hui a nécessité 25 tonnes de vie marine
primitive. Le carbone, accumulé par des millions d’années de vie organique, se
retrouve soudainement dans l’atmosphère, pour causer le réchauffement dont on
commence à présent à subir très physiquement les effets sur nos existences.
Des énergies concentrées depuis des millions d’années ont été libérées en
seulement deux siècles ! Et nous savons que les entreprises (comme Telsa HNA..)
ont creusé un déficit de 60 000 milliards de dollars pour des projets fort
discutables.
Les
raisons de ces choix peu précautionneux sont évidemment profondes. Imaginer des
réponses politiques pertinentes doit d’abord veiller à détricoter les
causes qui ont conduit à ces aveuglements, et à élaborer des scénarios acceptés
par une large majorité. Il n’est plus possible de se contenter des
seules initiatives locales, régionales,
ou nationales puisque cela touche toute la planète. Penser global, agir local
n’est pas suffisant, car les actions doivent être coordonnées. Il y a besoin
que toute action intègre l’adhésion d’un nombre croissant de personnes.
°
La première tâche d’un programme politique est de le penser pour qu’il soit
adopté par le plus de pays possibles à l’échelle de la planète, tout en
apportant très concrètement des améliorations rapides, permettant de regagner
la confiance d’un maximum de personnes. Ce n’est évidemment pas simple.
°
La seconde fonction d’un programme est d’insuffler de l’énergie constructive en
croissance forte.
°
La troisième fonction d’un programme est de mettre en place des indicateurs
d’évaluation et des pouvoirs de destitutions efficaces. Tout responsable
politique devrait exercer un
nombre réduit de mandats et pouvoir se reconvertir sans difficulté.
°
La quatrième fonction d’un programme est de proposer une vue d’ensemble des
interactions compréhensible.
°
La cinquième fonction est d’élaborer des échelles spatio-temporelles
pertinentes.
Pour
toutes les raisons précitées un catalogue de mesures ne semble pas approprié
mais plutôt une méthode pour parvenir à des objectifs partageables. Les grands
thèmes à aborder de façon reliés sont : L’éducation, la mobilité
énergétique, la sécurité, l’utilité sociale, les liens avec les autres pays et
autres cultures, la réduction des discriminations, maltraitances et une
meilleure santé.
°
L’éducation devrait veiller à développer la frugalité, la créativité
écologique, la capacité de médiation des conflits, l’insertion de toutes
et tous, la civilité et la curiosité.
°
La mobilité devrait veiller à diminuer sans cesse l’empreinte carbone, à
répondre aux urgences possibles (faire en sorte que tout le monde arrive au
travail à la même heure est une absurdité notoire par exemple)
°
La sécurité devrait veiller à réduire de façon substantielle les agressions.
°
L’utilité sociale nécessite la sortie du travail aliénant, sa substitution par
des activités nourrissantes, le partage intelligent des choses
nécessaires qu’on n’a pas envie de
faire.
°
La connaissance des autres cultures est le fondement d’une diplomatie digne de
ce nom. C’est l’occasion de réaliser ce que nous partageons et ce qui nous
différentie.
°
Les discriminations et maltraitances sont les fruits des échecs à éduquer et à
traiter les maltraitances passées.
Pour
chacun de ces domaines nous convoquerons des assises dans toutes les régions de
France pour faire converger des propositions avec une méthode éprouvée :
1
Formuler de la façon la plus claire les accords partagés.
2
Se mettre d’accord sur les désaccords.
3 Élaborer les
scénarios d’amélioration.
CHANGEMENT
DE PARADIGME POUR UN NOUVEAU MOUVEMENT POLITIQUE
Avec pour principe de mettre les moyens de l’état au
service des hommes et non plus au service de l’économie comme le font les
partis traditionnels, de l’extrême gauche à l’extrême droite, ni de la nature
comme le veulent les partis écologiques. La nature n’est pas fondamentalement
une préoccupation humaine, ce qui explique la latence et les difficultés
actuelles à résoudre des problèmes qui deviennent de plus en plus préoccupants
à l’échelle de la planète. Cependant, la menace climatique et les dangers qu’elle
fait peser sur l’espèce humaine, font que la dimension écologique devient une partie
intégrante de la nature humaine. Donc, un mouvement politique humaniste ne peut
plus s’affranchir de l’écologie, et doit mettre sur le même plan de ses priorités
à la fois la sauvegarde de l’homme et celle de la nature qui lui est nécessaire
pour vivre, et de les articuler afin d’échapper aux contradictions promptes à apparaître,
compte tenu de la lourdeur de la causalité qui entraîne l’espèce humaine.
ADRASTIA
Tout humanisme se doit d’avoir une définition de
l’homme, ce qui est moins simple qu’il devrait l’être car les représentations
des écoles philosophiques se contredisent. Depuis plus d’un siècle les sciences
sociales sont physicalistes, comportementalistes, cognitivistes, niant sa
nature psychique ou mentale, et l’évidence de l’expérience intime de tout homme,
jusqu’à la caricature du néo libéralisme définissant l’homme comme un travailleur-entrepreneur-consommateur.
Les partis politiques s’y rallient, ce qui les enferme dans un matérialisme
économique étroit, qui a pour conséquence la paranoïa ambiante actuelle avec son
lot de tumultes et de barbaries, ainsi que le démontre Luigi Zoja, et leur incapacité
à résoudre les problématiques personnelles et sociales. Pour les résoudre, ce changement
de paradigme doit donc se poursuivre par un renversement de cette pétition de principe
non avérée qui s’empêtre dans ses contradictions et ses incohérences, incapable
de nous révéler la vraie nature des choses, et se fonder sur un dualisme qui reconnaît
la double nature de l’homme à la fois biologique et mentale, qui lui, ouvre la voie
d’une évolution mentale de l’humanité, la seule selon nous, apte à sauvegarder l’homme
et la nature, plutôt que de se perdre dans un progrès technologique qui le rabaisse
à servir des machines et une croissance sans fin, destructrice de son environnement.
ADRASTIA
Sauver la planète, l'écologie, éviter l’apocalypse
humaine, est un objectif externe et non interne comme réussir sa vie
professionnelle ou atteindre un confort spirituel. Les objectifs externes ne
sont guère motivants pour un être, ce qui explique le peu d'empressement à bien
faire malgré les rapports d'Adrastia qui ne tiennent aucunement compte de la
psychologie humaine. Si je vis frugalement, c'est que cela répond à un faisceau
d'objectifs internes qui vont de ma santé, la simplicité efficace, le gain de
temps, l'anti-consommation pour détruire les entreprises qui vendent du toxique
avec des moyens commerciaux méprisant l'homme, qui bien que je sache me
protéger, m’atteignent parfois à leurs risques et périls. Notre projet 2022
devient interne parce que, bien que peu m'importe la mauvaise gouvernance, il
m'arrive d'en souffrir quand rarement j'ai besoin des services de l'état ou
concédés au privé par l'état et que je constate que tout fonctionne au pire
(dernier exemple : encore une semaine de perdue pour que notre association
obtienne un compte bancaire parce qu'un employé de banque incompétent a
construit un dossier qui a été rejeté par le siège de la banque). Donc, pour
que vos projets soient attractifs, il faut oublier l'écologie, et agir
indirectement pour atteindre votre but, en proposant aux citoyens des objectifs
internes pour eux tous (et non pour quelques uns), clairement explicites sur les
moyens à mettre en œuvre pour les atteindre.
GILETS JAUNES
J'aime bien lire Michel
Onfray et j'ai tendance à lui pardonner beaucoup de choses du fait de son
athéisme. Son analyse est bonne et souligne qu'un mouvement spontané sera
condamné à mourir ou à être récupéré par des professionnels de la politique
s'il ne se structure pas en un parti politique original et autonome. Passons
sur le proudhonisme romantique de Michel, qu'il aurait pu éviter pour rendre
son texte plus court. L'organisation en cercles hiérarchiques libertaires,
qu'il prône et qu'il sort du modèle classique anarchique d'où sortirait la
lumière salvatrice de l'intelligence collective, révélant son idéologie
utopique, est non seulement inutile mais inefficace en politique. Ce n'est pas
d'ailleurs de la démocratie directe comme il le prétend, mais une forme de
représentative, celle des soviets. Il faut noter que les revendications des GJ
se sont appuyé sur un sondage effectué dans Facebook, ce qui est bel et bien de
la démocratie directe, avec la réserve que ce sondage n'a sans doute pas
atteint tous les GJ et qu'il n'ont pas institutionnalisé cette méthode dans un
site internet qui les regrouperait tous.
Comment peut naître un parti politique pour pérenniser
un mouvement de révolte spontané comme les GJ ? Ben, il faut bien des
catalyseurs pour y parvenir, et ceux-ci ne peuvent qu'être que des
intellectuels, qui sachent prendre de l'influence en leur sein en apportant des
idées programmatiques structurées, qui puissent rassembler une majorité d'entre
eux sur leur cohérence. Nous serions capables de leur en apporter.
Rassembler sur quelles idées ? D'abord ne pas se contenter de renverser Macron mais tout le système socio énonomico politique qu'il représente, qui les exploite et les condamne à la misère. Il ne faut pas se tromper de cible : ce n'est pas le capitalisme qu'il faut abattre mais le libéralisme mondialisé triomphant des multinationales industrielles et financières. Premier obstacle l'UE, et ses gnomes bruxellois, toute acquise à ces thèses. Il ne faut cependant pas devenir souverainistes et sortir de l'Union en fracassant la porte, ce serait faire le jeu des néofascistes, et nous interdire de transformer l'Europe en la quittant, alors que nous pouvons espérer que d'autres pays nous rejoignent car leurs populations souffrent des mêmes maux que la nôtre. Il nous suffit pour casser le système de dénoncer les traités européens de libre échange, ou simplement faire comme-ci, pour redonner à la France les moyens de le faire. L'Allemagne et les USA pourront râler, la France a les moyens de sa souveraineté, et l'UE n'a pas prévu de procédure d'exclusion d'un de ses membres, donc les néolibéraux pourront bouffer leur chapeau amer dans leur coin en nous maudissant comme des impies diabolique, sans plus. Second point que beaucoup d'intellectuels soulignent : il faut concilier le social et l'écologie. S'il n'y avait pas cette maudite histoire de planète bleue qui fout le camp par notre faute, de CO2, de climat, des mers polluées qui montent, de la biodiversité qui s’éteint, et d'un risque létal pour l’humanité, nous pourrions ne nous consacrer qu'au social, mais cette démarche est historiquement terminée, nous ne pouvons plus faire l'impasse. Pour l'instant les politiques, y compris EELV, n'ont pas su apporter de solutions satisfaisantes à ce problème. J'ai aussi des petites idées pour le traiter, mais ce commentaire est déjà trop long, aussi je vous les présenterai une autre fois. En attendant, demandez à Antoine Valabregue qui les connaît déjà car nous les avons élaborées en grande partie ensemble.
Rassembler sur quelles idées ? D'abord ne pas se contenter de renverser Macron mais tout le système socio énonomico politique qu'il représente, qui les exploite et les condamne à la misère. Il ne faut pas se tromper de cible : ce n'est pas le capitalisme qu'il faut abattre mais le libéralisme mondialisé triomphant des multinationales industrielles et financières. Premier obstacle l'UE, et ses gnomes bruxellois, toute acquise à ces thèses. Il ne faut cependant pas devenir souverainistes et sortir de l'Union en fracassant la porte, ce serait faire le jeu des néofascistes, et nous interdire de transformer l'Europe en la quittant, alors que nous pouvons espérer que d'autres pays nous rejoignent car leurs populations souffrent des mêmes maux que la nôtre. Il nous suffit pour casser le système de dénoncer les traités européens de libre échange, ou simplement faire comme-ci, pour redonner à la France les moyens de le faire. L'Allemagne et les USA pourront râler, la France a les moyens de sa souveraineté, et l'UE n'a pas prévu de procédure d'exclusion d'un de ses membres, donc les néolibéraux pourront bouffer leur chapeau amer dans leur coin en nous maudissant comme des impies diabolique, sans plus. Second point que beaucoup d'intellectuels soulignent : il faut concilier le social et l'écologie. S'il n'y avait pas cette maudite histoire de planète bleue qui fout le camp par notre faute, de CO2, de climat, des mers polluées qui montent, de la biodiversité qui s’éteint, et d'un risque létal pour l’humanité, nous pourrions ne nous consacrer qu'au social, mais cette démarche est historiquement terminée, nous ne pouvons plus faire l'impasse. Pour l'instant les politiques, y compris EELV, n'ont pas su apporter de solutions satisfaisantes à ce problème. J'ai aussi des petites idées pour le traiter, mais ce commentaire est déjà trop long, aussi je vous les présenterai une autre fois. En attendant, demandez à Antoine Valabregue qui les connaît déjà car nous les avons élaborées en grande partie ensemble.
Humaniste vraiment !
RépondreSupprimerIl s'agit d'une toute première mouture à affiner
RépondreSupprimerPersonnellement, je ne fais aucun placement financier ou immobilier, exception faite des bricoles non taxées. Pourquoi ? Parce que cela prend du temps, que je n'en ais pas besoin pour vivre, et que cela présente des risques, en particulier avec les locataires. Que tous ces placements sont taxés et que je ne veux pas financer un état dans un système que je trouve illégitime. Je suis donc tout le contraire d'un bon économiste néolibéral, car je suis un anticonsommateur qui dépense aussi frugalement qu'il m'est possible. Par contre je donne aux œuvres qui me semblent utiles et au personnes que j'estime et qui en ont besoin pour leurs projets. Ceci me semble un comportement vertueux pour la sauvegarde de la planète et je vous invite à en faire autant.
RépondreSupprimerFédération des Écologistes Solidaires (FES) est le nom retenu à l'unanimité pour notre parti politique.
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