Ce Blogger est dédié à la page thématique "Politique" du site de l'Association Française de Développement Mental Sémantique DMS.

PROJET 2022


Rappelons, en guise de préambule,  brièvement quelques propositions de la communauté scientifique.
Il est urgent de fermer toutes les centrales à charbon, de décarbonner les bâtiments (coût 300 milliards) d’ici 2050, de doubler les transports en communs dans toutes les villes, d’augmenter   de 20 % l’efficacité énergétique des poids lourds et diminuer de 20 % les émissions de gaz à effet de serre produits par l’aviation par kilomètre parcouru. De s’engager dans un reboisement massif dans les dix ans, de changer les pratiques agricoles, réduire de moitié les émissions  de gaz à effet de serre de l’industrie d’ici 2050, de mobiliser 1000 milliards de dollars par an pour les actions en faveur du climat, de faire en sorte que la banque mondiale émette dix fois plus d’obligations vertes  d’ici 2020.
Juste un exemple  pour faire comprendre l’étendue du désastre.  Un seul litre de pétrole utilisé aujourd’hui a nécessité 25 tonnes de vie marine primitive. Le carbone, accumulé par des millions d’années de vie organique, se retrouve soudainement dans l’atmosphère, pour causer le réchauffement dont on commence à présent à subir très physiquement les effets sur nos existences.  Des énergies concentrées depuis des millions d’années ont été libérées en seulement deux siècles ! Et nous savons que les entreprises (comme Telsa HNA..) ont creusé un déficit de 60 000 milliards de dollars pour des projets fort discutables.
Les raisons de ces choix peu précautionneux sont évidemment profondes. Imaginer des réponses politiques pertinentes doit d’abord veiller à  détricoter les causes qui ont conduit à ces aveuglements, et à élaborer des scénarios acceptés par une large majorité.  Il n’est  plus possible   de se contenter des seules initiatives locales,  régionales, ou nationales puisque cela touche toute la planète. Penser global, agir local n’est pas suffisant, car les actions doivent être coordonnées. Il y a besoin que toute action intègre l’adhésion d’un nombre croissant de personnes.
° La première tâche d’un programme politique est de le penser pour qu’il soit adopté par le plus de pays possibles  à l’échelle de la planète, tout en apportant très concrètement des améliorations rapides, permettant de regagner la confiance d’un maximum de personnes. Ce n’est évidemment pas simple.
° La seconde fonction d’un programme est d’insuffler de l’énergie constructive en croissance forte.
° La troisième fonction d’un programme est de mettre en place des indicateurs d’évaluation et des pouvoirs de destitutions efficaces. Tout responsable politique devrait  exercer un  nombre réduit de mandats et pouvoir se reconvertir sans difficulté.
° La quatrième fonction d’un programme est de proposer une vue d’ensemble des interactions compréhensible.
° La cinquième fonction est d’élaborer des échelles spatio-temporelles pertinentes.
Pour toutes les raisons précitées un catalogue de mesures ne semble pas approprié mais plutôt une méthode pour parvenir à des objectifs partageables. Les grands thèmes à aborder de façon  reliés sont : L’éducation, la mobilité énergétique, la sécurité, l’utilité sociale, les liens avec les autres pays et autres cultures, la réduction des discriminations, maltraitances et une meilleure santé.
° L’éducation devrait veiller à développer la frugalité, la créativité écologique, la capacité de médiation des conflits, l’insertion  de toutes et tous, la civilité et la curiosité.
° La mobilité devrait veiller à diminuer sans cesse l’empreinte carbone, à répondre aux urgences possibles (faire en sorte que tout le monde arrive au travail à la même heure est une absurdité notoire par exemple)
° La sécurité devrait veiller à réduire de façon substantielle les agressions.
° L’utilité sociale nécessite la sortie du travail aliénant, sa substitution par des activités nourrissantes, le partage intelligent des choses  nécessaires qu’on  n’a pas envie de faire.
° La connaissance des autres cultures est le fondement d’une diplomatie digne de ce nom. C’est l’occasion de réaliser ce que nous partageons et ce qui nous différentie.
° Les discriminations et maltraitances sont les fruits des échecs à éduquer et à traiter les maltraitances passées.
Pour chacun de ces domaines nous convoquerons des assises dans toutes les régions de France pour faire converger des propositions avec une méthode éprouvée :
1 Formuler de la façon la plus claire  les accords partagés.
2 Se mettre d’accord sur les désaccords.
3 Élaborer les scénarios d’amélioration.


CHANGEMENT DE PARADIGME POUR UN NOUVEAU MOUVEMENT POLITIQUE
Avec pour principe de mettre les moyens de l’état au service des hommes et non plus au service de l’économie comme le font les partis traditionnels, de l’extrême gauche à l’extrême droite, ni de la nature comme le veulent les partis écologiques. La nature n’est pas fondamentalement une préoccupation humaine, ce qui explique la latence et les difficultés actuelles à résoudre des problèmes qui deviennent de plus en plus préoccupants à l’échelle de la planète. Cependant, la menace climatique et les dangers qu’elle fait peser sur l’espèce humaine, font que la dimension écologique devient une partie intégrante de la nature humaine. Donc, un mouvement politique humaniste ne peut plus s’affranchir de l’écologie, et doit mettre sur le même plan de ses priorités à la fois la sauvegarde de l’homme et celle de la nature qui lui est nécessaire pour vivre, et de les articuler afin d’échapper aux contradictions promptes à apparaître, compte tenu de la lourdeur de la causalité qui entraîne l’espèce humaine.
Tout humanisme se doit d’avoir une définition de l’homme, ce qui est moins simple qu’il devrait l’être car les représentations des écoles philosophiques se contredisent. Depuis plus d’un siècle les sciences sociales sont physicalistes, comportementalistes, cognitivistes, niant sa nature psychique ou mentale, et l’évidence de l’expérience intime de tout homme, jusqu’à la caricature du néo libéralisme définissant l’homme comme un travailleur-entrepreneur-consommateur. Les partis politiques s’y rallient, ce qui les enferme dans un matérialisme économique étroit, qui a pour conséquence la paranoïa ambiante actuelle avec son lot de tumultes et de barbaries, ainsi que le démontre Luigi Zoja, et leur incapacité à résoudre les problématiques personnelles et sociales. Pour les résoudre, ce changement de paradigme doit donc se poursuivre par un renversement de cette pétition de principe non avérée qui s’empêtre dans ses contradictions et ses incohérences, incapable de nous révéler la vraie nature des choses, et se fonder sur un dualisme qui reconnaît la double nature de l’homme à la fois biologique et mentale, qui lui, ouvre la voie d’une évolution mentale de l’humanité, la seule selon nous, apte à sauvegarder l’homme et la nature, plutôt que de se perdre dans un progrès technologique qui le rabaisse à servir des machines et une croissance sans fin, destructrice de son environnement.


ADRASTIA

Sauver la planète, l'écologie, éviter l’apocalypse humaine, est un objectif externe et non interne comme réussir sa vie professionnelle ou atteindre un confort spirituel. Les objectifs externes ne sont guère motivants pour un être, ce qui explique le peu d'empressement à bien faire malgré les rapports d'Adrastia qui ne tiennent aucunement compte de la psychologie humaine. Si je vis frugalement, c'est que cela répond à un faisceau d'objectifs internes qui vont de ma santé, la simplicité efficace, le gain de temps, l'anti-consommation pour détruire les entreprises qui vendent du toxique avec des moyens commerciaux méprisant l'homme, qui bien que je sache me protéger, m’atteignent parfois à leurs risques et périls. Notre projet 2022 devient interne parce que, bien que peu m'importe la mauvaise gouvernance, il m'arrive d'en souffrir quand rarement j'ai besoin des services de l'état ou concédés au privé par l'état et que je constate que tout fonctionne au pire (dernier exemple : encore une semaine de perdue pour que notre association obtienne un compte bancaire parce qu'un employé de banque incompétent a construit un dossier qui a été rejeté par le siège de la banque). Donc, pour que vos projets soient attractifs, il faut oublier l'écologie, et agir indirectement pour atteindre votre but, en proposant aux citoyens des objectifs internes pour eux tous (et non pour quelques uns), clairement explicites sur les moyens à mettre en œuvre pour les atteindre.


 GILETS JAUNES
J'aime bien lire Michel Onfray et j'ai tendance à lui pardonner beaucoup de choses du fait de son athéisme. Son analyse est bonne et souligne qu'un mouvement spontané sera condamné à mourir ou à être récupéré par des professionnels de la politique s'il ne se structure pas en un parti politique original et autonome. Passons sur le proudhonisme romantique de Michel, qu'il aurait pu éviter pour rendre son texte plus court. L'organisation en cercles hiérarchiques libertaires, qu'il prône et qu'il sort du modèle classique anarchique d'où sortirait la lumière salvatrice de l'intelligence collective, révélant son idéologie utopique, est non seulement inutile mais inefficace en politique. Ce n'est pas d'ailleurs de la démocratie directe comme il le prétend, mais une forme de représentative, celle des soviets. Il faut noter que les revendications des GJ se sont appuyé sur un sondage effectué dans Facebook, ce qui est bel et bien de la démocratie directe, avec la réserve que ce sondage n'a sans doute pas atteint tous les GJ et qu'il n'ont pas institutionnalisé cette méthode dans un site internet qui les regrouperait tous.
Comment peut naître un parti politique pour pérenniser un mouvement de révolte spontané comme les GJ ? Ben, il faut bien des catalyseurs pour y parvenir, et ceux-ci ne peuvent qu'être que des intellectuels, qui sachent prendre de l'influence en leur sein en apportant des idées programmatiques structurées, qui puissent rassembler une majorité d'entre eux sur leur cohérence. Nous serions capables de leur en apporter.
Rassembler sur quelles idées ? D'abord ne pas se contenter de renverser Macron mais tout le système socio énonomico politique qu'il représente, qui les exploite et les condamne à la misère. Il ne faut pas se tromper de cible : ce n'est pas le capitalisme qu'il faut abattre mais le libéralisme mondialisé triomphant des multinationales industrielles et financières. Premier obstacle l'UE, et ses gnomes bruxellois, toute acquise à ces thèses. Il ne faut cependant pas devenir souverainistes et sortir de l'Union en fracassant la porte, ce serait faire le jeu des néofascistes, et nous interdire de transformer l'Europe en la quittant, alors que nous pouvons espérer que d'autres pays nous rejoignent car leurs populations souffrent des mêmes maux que la nôtre. Il nous suffit pour casser le système de dénoncer les traités européens de libre échange, ou simplement faire comme-ci, pour redonner à la France les moyens de le faire. L'Allemagne et les USA pourront râler, la France a les moyens de sa souveraineté, et l'UE n'a pas prévu de procédure d'exclusion d'un de ses membres, donc les néolibéraux pourront bouffer leur chapeau amer dans leur coin en nous maudissant comme des impies diabolique, sans plus. Second point que beaucoup d'intellectuels soulignent : il faut concilier le social et l'écologie. S'il n'y avait pas cette maudite histoire de planète bleue qui fout le camp par notre faute, de CO2, de climat, des mers polluées qui montent, de la biodiversité qui s’éteint, et d'un risque létal pour l’humanité, nous pourrions ne nous consacrer qu'au social, mais cette démarche est historiquement terminée, nous ne pouvons plus faire l'impasse. Pour l'instant les politiques, y compris EELV, n'ont pas su apporter de solutions satisfaisantes à ce problème. J'ai aussi des petites idées pour le traiter, mais ce commentaire est déjà trop long, aussi je vous les présenterai une autre fois. En attendant, demandez à Antoine Valabregue qui les connaît déjà car nous les avons élaborées en grande partie ensemble.


4 commentaires:

  1. Il s'agit d'une toute première mouture à affiner

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  2. Personnellement, je ne fais aucun placement financier ou immobilier, exception faite des bricoles non taxées. Pourquoi ? Parce que cela prend du temps, que je n'en ais pas besoin pour vivre, et que cela présente des risques, en particulier avec les locataires. Que tous ces placements sont taxés et que je ne veux pas financer un état dans un système que je trouve illégitime. Je suis donc tout le contraire d'un bon économiste néolibéral, car je suis un anticonsommateur qui dépense aussi frugalement qu'il m'est possible. Par contre je donne aux œuvres qui me semblent utiles et au personnes que j'estime et qui en ont besoin pour leurs projets. Ceci me semble un comportement vertueux pour la sauvegarde de la planète et je vous invite à en faire autant.

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  3. Fédération des Écologistes Solidaires (FES) est le nom retenu à l'unanimité pour notre parti politique.

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