Sujet à débattre (9)
Prise de conscience
politique
Dans la société
bourgeoise traditionnelle où les dominants offrent du travail à un peuple de
dominés économiques, la rivalité politique oppose une droite conservatrice défendant
les privilèges nécessaires au productivisme, à une gauche visant à accroître les droits sociaux indispensables au bonheur de vivre des prolétaires. L’idéal
commun réside dans ce qu’on a appelé le paternalisme, quand le capitaine d’industrie
est responsable et soucieux du confort matériel des ouvriers qu’il emploie. Une
situation dans laquelle chacun reconnaît la dignité et la réciprocité du don de
l’autre, et où un amour mutuel entre employés et employeurs peut être partagé.
Il n’y a pas alors de rupture de relation entre les deux classes et le dialogue
reste ouvert pour résoudre les conflits inévitables entre les deux partis.
Le néolibéralisme
est éloigné de ce modèle, en privilégiant le seul profit de l’entreprise dans
une société individualiste où il n’existe plus de devoir de relation outre que
celle du marché d’un libre échange non régulé entre l’offre qui peut tout
vendre à une demande soumise à la publicité, aux facilités de crédit, et à des
pratiques commerciales abusives. Il y alors rupture sociale entre partenaires,
et un mépris mutuel peut s’installer entre la classe politico économique dirigeante
et la masse de ses obligés.
Les progrès
techniques industriels, financiers et de communication mondialisée, permettent
au XXI éme siècle une exploitation à outrance et sans limite des hommes et de
la planète, conduisant les premiers à la misère la plus sordide, et la seconde
à un monde pollué, biodiversitiquement mort, stérile et invivable à terme pour
l’espèce humaine.
Pour remédier à cette trajectoire causale infernale,
il n’y a d’autre solution pour la multitude que de renverser le système, l’Empire
de libre échange dominant. Il ne faut donc pas détruire le capitalisme privé
qui est une source indéniable de création de richesses, ni l’Union Européenne
qui est une source de paix et de coopération entre les peuples, mais le
libéralisme qui nie la réalité de l’humain et les contraintes de la planète. C’est
ce nouveau paradigme qu’il faut comprendre, approuver et mettre en place par la
voie démocratique et pacifique des urnes, pour une société humaine écologique
conviviale respectant l’homme et son environnement.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire