LE DON DE L’EXPRESSION
Je considère qu'une expression écrite (ou orale) est
un don sans contrepartie.
Nous apprécions un
don selon 3 critères :
a) sa valeur
intrinsèque (d'une façon subjective), un soda industriel, n'a pas la même
valeur qu'une bouteille de vieil Armagnac (sauf en plein désert si je meurs de
soif),
b) la valeur de son
intention, plus ou moins débonnaire et avec plus ou moins de bienveillance,
c) son authenticité,
la valeur de la langue de bois étant nulle (ce troisième point ayant souvent
plus de poids que les deux autres).
Il est évident que
l'expression d'un média comme la télévision n'est pas un don mais rentre dans
la catégorie de l'économie commerciale libérale lucrative (et de plus, c’est une
escroquerie puisque les téléspectateurs sont vendus aux annonceurs publicitaires
et ne sont pas des clients).
Si ton intention est politique (donc noble), tu veux
convaincre les autres pour résoudre des problèmes collectifs. La mienne est
spirituelle (tout aussi noble), je veux séduire pour transmettre des
savoir-faire. Tu acceptes donc tous les dons et tu donnes à tous, car le dire
de l'autre (même sans valeur intrinsèque) est celui d'un électeur, et que
chaque voix compte. Alors que moi je sélectionne les dons que j'accepte et à
qui je donne, cette sélection pouvant être brutale envers l'autre qui peut se
sentir rejeté, ce que tu m'as souvent reproché.
Dans Facebook, on donne souvent à tous vents, comme Olivier Frerot avec cet article (voir LE DON dans le Blogger Economie) que j'estime d'une grande qualité (donc égale aux miens), ou d'une façon ciblée quand on répond ou qu'on s'adresse à quelqu'un. Encore faut-il que ce soit dans l'intention de donner à l'autre et non pas à soi-même pour se sortir du trou dans lequel on est confiné. Enfin, l'insulte et les sarcasmes sont des dons méprisables, qui ne visent pas la paix et sont donc incohérents dans cette économie, non lucrative mais fondatrice des relations sociales, du don.
Dans Facebook, on donne souvent à tous vents, comme Olivier Frerot avec cet article (voir LE DON dans le Blogger Economie) que j'estime d'une grande qualité (donc égale aux miens), ou d'une façon ciblée quand on répond ou qu'on s'adresse à quelqu'un. Encore faut-il que ce soit dans l'intention de donner à l'autre et non pas à soi-même pour se sortir du trou dans lequel on est confiné. Enfin, l'insulte et les sarcasmes sont des dons méprisables, qui ne visent pas la paix et sont donc incohérents dans cette économie, non lucrative mais fondatrice des relations sociales, du don.
L'agora d'Athènes et le sénat romain furent créés avec
le principe du don démocratique, afin d'améliorer les relations sociales des
familles patriciennes, et d'assurer leur unité. Mais rien de plus, car
l'intelligence collective est une théorie illusoire, et ne peut exister.
C'est pourquoi en cas de problème à résoudre, l'agora et le sénat nommaient un
chef d'état, un dictateur ou un consul, pour ce faire, comme le furent Périclès
et César. La révolution française et la 4iéme république ont montré qu'une
assemblée détenant le pouvoir suprême mène aux pires catastrophes, et que son
incapacité à résoudre les problèmes de la cité conduisait à la prise du pouvoir
ou à nommer un consul, ce que furent Bonaparte et le Général de Gaulle.
Nombreux sont les mouvements politiques qui oublient que la démocratie
participative a des limites, et n'est pas faite pour régner mais pour assurer
de bonnes relations sociales entre les diverses communautés,
Raison pour laquelle si la première chambre est élue,
la seconde consultative devrait représenter la société civile, les classes
sociales, les communautés et les associations selon leur poids dans le pays,
être un lieu d'apaisement des conflits, ce qui devrait être le rôle du Conseil
économique et social. Par contre le sénat actuel qui ne représente que des
édiles n'a aucun sens, sinon de distribuer des bâtons de maréchaux et de bonnes
retraites à certains.
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