Vers un vivre
ensemble écologique et multiculturel
Le contexte général
· Nous
sommes face à une mutation du monde qu’on l’appelle société post industrielle
ou de la connaissance ou de l’information, peu importe. Société qui pêche par
ses excès et sa démesure.
· Chacun
sait plus ou moins bien que nous assistons à début de bouleversement des façons
de produire, de consommer, d’organiser notre vie personnelle et familiale,
d’apprendre et de faire société autrement que sous la toute puissance de l’argent,
du contrôle permanent et du mépris du caractère fragile de la terre.
·
Les
problèmes rencontrés sont gigantesques : démographie non contrôlée,
dérèglement climatique, acidification des océans, déforestations massives,
terres menacées d’infertilité, multiplication de produits toxiques issus de la
chimie, pollutions croissantes, dont celles dues à un CO2 non absorbé, manque
d’eau pour 1 milliard de personnes, épuisement des ressources de la planète,
notamment certaines ressources rares, démographie mal contrôlée, migrations
climatiques et politiques, surconcentration des richesses aux mains de
minorités, fuites massives devant la fiscalité. non contrôle des grosses
multinationales, (comme Google ou Monsanto), chômage massif croissant,
territoires abandonnés, populations maltraitées non traitées, réfugiés
abandonnés, mutisme devant les pratiques de certains pays (Arabie Saoudite,
Chine…) pour raisons de réalisme
diplomatique…
La
situation politique franco française
·
La
« gauche », la « droite »
et le « centre » au pouvoir ont raté les réformes
indispensables en matière territoriale, éducative, financière, emploi,
démocratie participative, justice, énergies renouvelables, et n’ont pas réussi
à inspirer des propositions au plan
européen. Le courant national-chauvin
continue de progresser en France partout en Europe et ailleurs.
Lignes générales d’un chemin d’espoir.
Nous devrions
·
avoir
le courage de proposer un chemin différent que celui emprunté par les partis
traditionnels, prenant en compte les lourdes dettes qu’un mode de croissance,
peu soucieux de ses effets sur le long
terme, nous a laissé.
·
éviter
l’incantatoire et le simplisme, aller au delà d’une vision qui se contenterait
de droits et de règles, pour mettre en avant les moyens à mettre en œuvre pour atteindre les états d’esprits nécessaires : c’est
à dire qui permettent du résolutoire prenant en compte les singularités, les
collectifs existants, afin d’instaurer pratiquement une gestion partagés des biens communs.
·
réduire
réduire les dysfonctionnements de tous ordres.
·
développer
nos capacités à s’auto réguler, en gérant mieux notre rapport à la diversité et la finitude.
·
sortir
de la survalorisation des procédures
techniques pour palier les problèmes rencontrés et privilégier les délibérations contradictoires.
·
échapper
à l’illusion d’un monde purement virtuel. Reconstituer des pouvoirs locaux. Multiplier
les échanges
·
nous
mettre d’accord sur les échelles
spatiales et temporelles adéquats à nos
projets.
En
particulier, Il nous faudrait réduire nos peurs, combattre la suffisance,
l’accusation de l’autre ainsi que la sous-estimation de nos responsabilités. Il
nous faudrait aussi pouvoir parler de nos doutes, tracer un chemin qui nous
rend de moins en moins prisonniers des images et de la finance.
Inventer
de nouvelles formes de démocratie, articulant démocratie représentative,
directe et latérale, c’est à dire ce qui vient du haut, de la base et des
voisins.
Les
questions ne sont plus simplement de l’ordre d’avoir le droit ou d’être informés (ni de la censure d’ailleurs)
mais comment quérir les bonnes informations nécessaires à la solution de
problèmes correctement posés. Comment valoriser les meilleures solutions et se
mettre en capacité de traiter les résistances à leur transférabilité (exemple
de la Suède et de la taxe carbone par exemple)
Organiser la transition du « faire
pour » au« faire avec », en changeant de braquet
·
Instituer vraiment, thème par thème, le lien avec les
citoyens. Conditionner la prolongation des carrières politiques au vote.
·
Offrir
à de larges couches de la population la possibilité de s’impliquer dans la
gestion de la vie en commun, à toutes les échelles. Dès maintenant commencer à
faire fonctionner les choses autour de douze thème ci-joint et d’un calendrier
partagé qui permette à des sensibilités différentes de se rencontrer
physiquement. Tout en prônant de renforcer le conseil économique et social en
lui donnant des missions autour des douze pôles
·
Elaborer
un échelonnage des objectifs.
·
Encourager
une façon de faire qui n’aurait de cesse de dégager les accords pour mieux se
mettre d’accord sur les désaccords et élaborer collectivement des scénarios de
substitution.
·
Travailler
à la fois sur les trois plans que sont, le curatif, le préventif et le
questionnement. On pourrait
imaginer, par exemple, de privilégier de
réduire ce qui contribue à la servitude volontaire, d’opter pour cicatriser les maltraitances, les
malveillances faites aux enfants, de
réduire celles faites aux parents, de proposer une vaste réforme de l’Education
donnant une culture des interactions et de la responsabilité, une capacité à
produire des consensus en repérant les dissensus, à extraire l’essentiel, à prendre des initiatives, à capitaliser les
réussites, à instituer des dispositifs de médiation, de remédiation et de régulations
à tous les échelons.
Reformuler des visées
audacieuses.
Sur
l’écart des revenus, sur le respect de l’intimité,
sur l’héritage, sur le droit de mourir
dans la dignité, sur les grands travaux utiles,
la fin de l’évasion fiscale, l’impunité des
gens qui profitent de la dette, l’arrêt des cumuls, la taxe carbone, les taxes
des connexions sur Internet, le fédéralisme à inventer, pour faire en sorte que
tout le monde ait une place, un toit, de la nourriture et une formation.
Voici
une tentative, fruit d’échanges allant de la droite humaniste à la « gauche
de la gauche ». Voici douze pôles, déclinaison des phases d’un processus vivant qui
pourraient constituer la charpente des
contenus fédérateurs d’un vaste réseau.
Ce qui structure l’existence
1. Pôle
des initiatives et réussites à promouvoir, encourageant le partage, l’équité et la responsabilité.
Mettre à disposition des habitants, les « bonnes nouvelles », les
actes généreux de la planète. Permettre d’avoir un lien pour recevoir ces
nouvelles sur le portable. Vers une
économie de l’attention qui réduit les charges inutiles et promeut le durable. Réduire les tracasseries
pour créer son emploi. Simplifier de code du travail. Interdire l’obsolescence
programmée. Afficher les coûts réels des produits. Encourager les
biotechnologies de la réparation. L’autonomie alimentaire en légumes et en
protéines végétales des villes. Faire adopter principes de l’économie
circulaire.
2. Pôle
de la résilience locale,
encourageant les liens interculturels, le dialogue intergénérationnel,
l’autonomie en légumes, l’eau de
qualité, utilisant les compétences des séniors, commençant à détecter et réduire les maltraitances, à
s’occuper d’insertion, incitant à
réparer les objets, à consommer de façon plus intelligente, à intervenir sur
les insécurités, à promouvoir la connaissance de soi, à échanger sur les
difficultés rencontrées, à inciter à réduire les souffrances et les dépendances…Implanter
en 10 ans, une maison de la bienveillance locale par fraction de 5000
habitants, et mieux utiliser les lieux publics.
3. Pôle
de l’information et de démocratie citoyenne sur 4 niveaux d’espace
(local, régional, national-Européen, mondial et trois temporels du court,
moyen, long terme grâce à une identité numérique garantie, par
l’intermédiaire d’un média public spécifique dédié à cela. Limiter à une fois,
la réélection par paire H/F des élus. Prévoir
le reclassement en fonctionnaire de la catégorie A, si difficulté à retrouver
du travail.
Ce qui donne la maturité.
1. Pôle du logement, des territoires et des
transports publics, chargé
de réduire drastiquement les coûts
inutiles et la pollution. Dé-diélisation, végétalisation des routes. Réduire et
trier les déchets, minimiser les dépenses de chauffage (diminuer les impôts
pour ceux qui font des efforts). Repenser les modalités de livraison des marchandises. Encourager la
location généralisée responsable, pour avoir un logement adapté aux évolutions. Financer
la mise aux normes des anciens bâtiments.
Dé carboniser et dépolluer les
transits en centre–ville.
2. Pôle
de la santé publique
incluant l’hygiène du corps, contrôlant l’agriculture, encourageant les
médecines qui vont au delà des symptômes.
Mettre en place une véritable agence publique pour les usagers, financée
par l’industrie pharmaceutique. Expertise indépendante des médicaments, vendus
à l’unité. Incitation à la mutualisation des baisses de prix. Réorienter la
médecine de ville vers les actions de prévention et de santé publique (en
rendant obligatoire de participer aux opérations collectives d’hygiène et de
santé publique). Supprimer les consultations privées dans les hôpitaux.
3. Pôle
chargé des questions de sureté, incluant la sécurité, l’armée, les renseignements,
la police, les éducateurs de rue. Affichant des objectifs clairs, évalué
périodiquement.
Ce qui induit des
questionnements opportuns.
1. Pôle
de la justice et de la justesse
chargé de simplifier les lois et les
procédures de réparation, de réformer le droit du travail en fonction de
l’évolution des activités dans la société qui s’édifie, de "Dé judiciarisant"
un certain nombre de contentieux, de créer un contrat simplifié unique de
travail donnant des garanties évolutives avec la durée passée
sous contrat, de rendre possible le
partage entre plusieurs employeurs et de tout faire pour une véritable
représentativité des salariés.
2. Pôle
des mutations à entreprendre
pour faire face aux défis
climatiques, énergétiques, écologiques,
aux dictats de la finance etc…Programme massif de réduction des consommations
d’énergie et de stimulation de l’économie non carbonée. Remettre à niveau des
systèmes de fixation du coût du carbone et extension du périmètre des permis
d’émission, à l’industrie aéronautique, aux transports terrestres, au secteur
de la construction. Vers la production de sa propre énergie !
- Pôle
du futur chargé des investissements à long
terme et de faire des économies
d’échelle. Interdiction de l’obsolescence programmée Instituer un impôt à
la source, progressif fusionné avec la C.S.G, une TVA écolo
proportionnelle aux nuisances et un rééquilibrage des impôts locaux.
Ce qui facilité les
régulations.
1. Les
règles liées à l'Europe, à
la mondialité, en charge des relations internationales. Chargé de rendre
accessible les décrets, facilitant les échanges. Mettre la connaissance des
critères de la diversité au cœur de la République (rapport au groupe, à la
langue, au féminin, au collectif, au sacré, à la civilité, à l’autre, à la
fraternité, au geste, à l’odeur, au temps,..).
2. Pôle
de la formation, de la culture et des modalités du vivre ensemble. Eduquer à penser, ressentir et faire.
Transmettre confiance, sens critique, goût du risque et art d’affronter
l’imprévu. Autour d’un contenu partagé minimum, équilibré sur ce qui
relève du passé, du présent et du futur.
Pour de futurs adultes capables d’assumer leur existence, de s’occuper de leur santé et des générations futures, de
travailler en réseaux, de faire la cuisine, de bricoler, d’improviser, et
d’inventer dans un pays respectant toutes les croyances et faisant respecter un
espace public neutre. Instituer comme
fondamentale la connaissance de ses talents et faiblesses pour mieux accueillir
la différence des autres, et tout ce qui réduit agacement et victimisation. Redonner du
pouvoir aux équipes ayant des projets. Mettre à la portée de toutEs un éventail des formes d’art à travers le
temps et l’espace (Maisons de la transmission de l’expérience citoyenne).
Reconsidérer les jours fériés pour tenir compte de la mixité culturelle.
3.
Pôle de l’utilité publique et des biens
communs. Revenir à des
régies publiques de l’eau, l’électricité (facilitant la construction de réseaux
alternatifs de distribution gérés par des groupes de citoyens), finances,
santé, pharmacie humaine et animale, phytosanitaire, éducation, assurances
contre les risques de la vie, réseaux
d’informations. Faire fonctionner les modalités de la gouvernance des biens
communs à partir des personnes.
Vers un meilleur état d’esprit d’une organisation digne de ce nom
Nous
devrions ainsi
- Créer un conseil des sages
- Se doter d’un dispositif d’évaluation de ce qui ne va pas, associé à des
propositions de transformations, qui ne puissent pas être contrecarrées
par la première personne venue.
- Instituer une réelle formation à la bienveillance constructive,
cesser de nous empailler pour des questions d’alliances, nous doter de
moyens de trancher les désaccords.
·
Proposer un
calendrier élaboré, sur une mandature législative, permettant de rencontrer 2
fois par an les forces préoccupées d’écologie, de faire participer les personnes s’investissant occasionnellement.
·
Instituer des
votes réguliers sur internet, ouverts à la société civile,
·
Constituer des
groupes locaux centrés autour des prototypes des maisons de la Transmission bienveillante, chargés de promouvoir la
résilience locale
·
Créer un site
des « bonnes » pratiques au plan mondial, organisé suivant les douze
thèmes ci joints qui pourraient être les axes de commissions interdépendantes.
·
Instaurer des
modes d’échanges entre toutes les sensibilités, trimestrielles, actant les
accords, évaluant le poids des désaccords, élaborant les questions pour pouvoir
trancher le plus démocratiquement possible avec un minimum de contestations,
car on y aura mis le temps.
·
Sélectionner les
futurs représentants désignés et non autoproclamés sur sites spécifiques. A
priori un seul mandat par personne, avec reconversion à prendre en
considération de façon prioritaire, en réclamant le reclassement des élus en
fonctionnaires territoriaux au minimum. Néanmoins plutôt qu’être dans des
règles mécaniques qui feraient fi de l’expérience cumulée, on pourrait imaginer
un renouvellement des élus soumis à des votes à préciser.
·
Pratiquer
régulièrement une supervision des pratiques, politiques, professionnelles et
citoyennes.
Pour terminer, quelques
propositions pour des instances dirigeantes dignes de ce nom, articulant diversité et finitude.
- Une première proposition possible serait de distinguer : Homme
femmes, jeunes vieux, minorités et centres d’intérêts.
Idéalement, un organe de
direction devrait être composé de moitié d’hommes et de femmes d’un tiers de
moins de 30 ans, d’un tiers de gens entre 30 et 60 ans et d’un tiers de plus de
60 ans. D’un tiers de gens se reconnaissant comme manuels, d’un tiers se
reconnaissant comme « artistes », d’un tiers se reconnaissant comme intellectuels. Ce qui fait une base de 54 personnes. Pour les minorités, chacune se
reconnaissant comme telle devrait avoir une doublette de représentants avec
voix de blocage sur des sujets à définir collectivement. Les élections au conseil
politique se faisant dans une catégorie sur un temps limité avec obligation de
rendre des comptes de son mandant et d’alimenter un site à penser dont les axes
seraient les douze pôles
- Calendrier pluri annuel soigneusement élaboré.
- Communiqué de presse après chaque conseil.
- Création d’une instance qui fonctionnerait selon un principe de
reconnaissance et de volontariat et des modalités à bâtir collectivement
avec pour mission de réguler les tensions.
Ce qui est central, c'est de créer les
conditions systémiques pour instaurer un état d'esprit constructif pour agir et rectifier.